vendredi 26 janvier 2018

Presbytie et verres correcteurs

Un quart de la population mondiale est aujourd’hui presbyte, proportion qui dépasse d’ores et déjà 40 % en Europe occidentale et en France.
Les verres correcteurs, ou ophtalmiques, sont de très loin le moyen de correction le plus répandu pour la compensation des amétropies et de la presbytie. En France, plus de 95 % des personnes qui portent une correction possèdent des lunettes, alors que seulement 8 % sont équipés de lentilles de contact et que moins de 1 % ont subi une chirurgie réfractive.

Principe de la compensation de la presbytie
L’œil possède une capacité maximale d’augmentation de sa puissance, dénommée amplitude maximale d’accommodation, qui détermine le point le plus rapproché dont il peut former une image nette sur sa rétine. On appelle parcours de l’accommodation, la distance qui sépare le point objet R le plus éloigné vu net sans accommoder (punctum remotum) et le point objet P le plus rapproché vu net en accommodant au maximum (punctum proximum). 
Chez l’emmétrope, ce parcours d’accommodation s’étend de l’infini au proximum situé à distance finie.
                 
Du point de vue optique, l’œil presbyte n’est plus en mesure d’augmenter sa puissance de manière suffisante pour former, des objets rapprochés, une image nette sur sa rétine. Le principe de la compensation de l’œil presbyte est alors de suppléer en vision de près à l’insuffisance d’amplitude d’accommodation de l’œil par un verre de puissance positive. Ce dernier, qui vient s’ajouter à la correction éventuelle d’une amétropie, est dénommé addition. 


                           


Verres progressifs
Depuis leur introduction dans les années soixante, les verres progressifs se sont peu à peu imposés comme les verres les plus performants pour corriger la presbytie, grâce à leur faculté à assurer une vision nette et confortable à toutes les distances. 
Aujourd’hui, ils représentent près de 60 % des verres correcteurs utilisés en France pour la correction de la presbytie (comparé à une moyenne mondiale d’environ 30 %).
Un verre progressif est un verre dont la puissance augmente de manière continue entre le haut et le bas du verre, entre une zone supérieure destinée à la vision de loin et une zone inférieure destinée à la vision de près.